
On trouve de tout dans les boîtes à livres. Des vieilleries surtout qui ne demandent qu’à reposer en paix. Mais parfois, aussi, des pépites. Cette rubrique vous propose de jeter un coup d’œil sur ces bouquins abandonnés et glanés au hasard de déambulations livresques.
Par Yves-Daniel Crouzet (retrouvez-le sur Facebook !)
Oldies but Goodis ?
[Boîte à livres d’Agen]
David Goodis fait partie de ces grands anciens du roman noir comme Hammett, Chandler ou Caïn, pendants de la trilogie fantastique composée de Lovecraft, Howard et Smith. La nuit tombe est un roman de moins de 180 pages, mettant en scène James Vanning, criminel amnésique en fuite, qui semble pourtant un bon gars. Qu’a-t-il fait ? Pourquoi l’a-t-il fait ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles devra répondre Goodis.

Il y a bien sûr l’inévitable femme fatale, vénéneuse et fragile, les truands (des brutes qui jouent du poing américain), le flic perspicace (très humain pour une fois), du whisky, des bagarres, des coups de feu… Du suspense, quoi ! On se laisse embarquer sans déplaisir dans cette histoire qu’on a pourtant vue/lue mille fois. C’est du classique mais c’est du solide. Sans fioritures. Sans génie. Mais ça fonctionne.

La fin du bouquin est un peu précipitée et tout finit pour le mieux. Comme quoi les contes de fées existent même dans les romans noirs.

Pour lire la chronique précédente : Monsieur de la Ferté – Pierre Benoit ;
Pour lire la chronique suivante : Le Château de Lord Valentin – Robert Silverberg.